Archive for the ‘Lu dans la presse’ Category

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Pour votre gouverne personnelle…, l’origine du mot blog

juin 2, 2007

A l’origine du mot « blog », un rondin de bois jeté à la mer

 

LE MONDE | 03.04.07 | 16h26

 

 

L’étymologie d’un mot révèle parfois des détours inattendus sur le long chemin de ses usages à travers le temps. « Blog », cet anglicisme, ce quasi-inconnu au début du XXIe siècle, désigne aujourd’hui un phénomène de société à l’écho planétaire : la publication sur le réseau des réseaux de « carnets extimes », l’inverse des carnets intimes.

 

 

 

 

 

 

Pour se convaincre de l’ampleur de cet univers couramment appelé « blogosphère », il suffit d’une requête sur Google, le numéro un de la recherche sur Internet. Aux quatre lettres de « BLOG », le moteur de Mountain View renvoie un résultat vertigineux : 1,2 milliard d’occurrences. « Blog » a un de ces longs destins cahoteux, dont la tangente numérique date d’une dizaine d’années.

A sa genèse, il ne s’agissait que d’une simple pièce de bois (« log » en anglais). Les premiers marins jetaient un rondin par-dessus bord, à la poupe de leur bateau. En comptant le temps écoulé pour qu’il s’éloigne, ils estimaient ainsi la vitesse du navire. Plus tard, les navigateurs affinèrent le système en reliant à une corde des pièces de bois à espaces réguliers. Les « logs » jetés à la mer permettaient de mesurer plus précisément l’allure du bateau. Les données collectées étaient soigneusement consignées sur un carnet de bord, un journal de logs. Le terme « log » s’écarte ainsi de son sens originel et commence sa seconde vie : il désigne dès lors les carnets de bord des capitaines aux longs cours. Au début du XXe siècle, les hommes partent à la conquête du ciel, et « log » gagne les airs sous la forme des journaux de bord des pilotes de l’aviation.

Au milieu des années 1990, les nouveaux espaces à conquérir sont sur le réseau des réseaux : le Web. Les pionniers de la Toile (pour la plupart américains) y ouvrent des journaux personnels, à destination de la naissante communauté des internautes, des « web-logs ». De la contraction de ces deux termes naît le mot-valise « blog ».

 

 

 

Blog serait donc né outre-Atlantique. Une tache dans la langue française que la commission générale de terminologie et de néologie s’est efforcée, en vain, d’effacer. Le 9 juin 2005, le ministère de l’éducation nationale publiait, sur son bulletin officiel, sa décision de remplacer « blog » par « bloc-notes », voire « bloc » pour sa forme abrégée. Une décision tardive : les blogs francophones se comptaient déjà par millions, notamment grâce au succès qu’ils remportent encore auprès des adolescents. Les Québécois ont, pour leur part, préféré franciser l’existant : blog est devenu « blogue ».

 

Reste que les déclinaisons de ce qui n’était qu’une bûche au début de l’histoire sont nombreuses. « Bloguer » est devenu un verbe et « blogueur » un nom commun. « Blouquin » désigne un livre décliné sur un blog ou inversement le contenu d’un blog déjà publié dans un livre. Un « mlog » est un blog adapté à des supports mobiles (téléphone mobile, PDA…), un « vlog » diffuse de la vidéo, un « flog » publie essentiellement des photographies.

 

Plus fantaisiste, Alain, blogueur amoureux des lettres, a sur ses pages « un garde-mots comme d’autres ont un garde-manger » : http://blog.legardemots.fr. Il y collecte et invente des néologismes et se voit « blogonaute, voyageur intrépide plongé dans la bloguespace ». La « bloguitude » n’est plus très loin.

 

Eric Nunès

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Europe : la relance de Nicolas Sarkozy attendue

Mai 11, 2007

« Les premiers pas de Nicolas Sarkozy sur la scène européenne sont attendus avec un mélange d’espoir et de nervosité par les partenaires de la France et l’exécutif bruxellois » [La Tribune]. En effet, pour Les Echos, « Nicolas Sarkozy sera la vedette incontestée du prochain sommet européen des 21 et 22 juin ».

« Toutes les capitales européennes attendent avec impatience, des précisions et des explications du nouveau chef de l’Etat français sur son projet de traité simplifié », note le journal. Pour l’instant, ce « projet de mini-traité constitutionnel a reçu un accueil mitigé qui laisse augurer d’âpres marchandages », commente La Tribune.

« Romano Prodi, s’oppose dans une tribune publiée hier par Le Figaro, à un traité qui représenterait le plus petit dénominateur commun »[Les Echos]. Le Monde rappelle que le président du conseil italien, a mis en garde « contre les propositions de déconstitutionnaliser le traité de 2004 ».

Son homologue finlandais « ne dit pas autre chose en refusant un traité ne contenant que des dispositions institutionnelles » [Les Echos]. « De son côté, l’ Espagne n’approuverait un traité simplifié que sous conditions », observe le journal.

Quant au Premier ministre britannique, ce dernier « appuie l’idée de Sarkozy d’un mini-traité européen, mais il va insister pour que son contenu soit le plus modeste possible » [Le Figaro]. Tonay Blair souhaite « utiliser sa relation de confiance avec Sarkozy pour lui délivrer quelques messages clés sur l’Europe » ajoute le journal.

« Désamorcer le processus d’adhésion de la Turquie à l’UE semble être un des objectifs clés du nouveau président », estime Sinan Ülgen dans une tribune publiée dans Le Figaro. En s’opposant à son entrée dans l’UE, la France « risquerait d’endommager ce principe de pacta sunt servanta sur lequel repose l’édifice communautaire « ajoute le président du Centre d’études sur l’économie et la politique étrangère.

Références :
– Le test européen [La Tribune, p. 30]
– Le projet de Nicolas Sarkozy pour dénouer la crise européenne suscite le débat [Les Echos, p. 6]
– Rome émet des réserves sur le mini-traité de M. Sarkozy [Le Monde, p. 8]
– Blair espère influencer Sarkozy [Le Figaro, p. 5]
– Quand Sarkozy dit non par Sinan ülgen [Le Figaro, p. 16]
– Un livret A provoque une polémique entre Paris et Bruxelles [Le Figaro économie, p. 23]

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Et 1 premier tour ! Vive Sarko !

avril 23, 2007

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Le Monde : » L’équipe de Nicolas Sarkozy lance l’opération « 72h pour gagner »

avril 19, 2007

19.04.07 | 13h12

 

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PARIS (Reuters) – L’équipe de Nicolas Sarkozy a lancé une opération baptisée « 72 heures pour gagner » qui consistera à organiser d’ici samedi soir des milliers d’animation dans toute la France pour exprimer le soutien au candidat UMP, mais pourrait poser un problème juridique.

Environ 2.500 équipes seront à pied d’oeuvre dans toute la France, équipées de tee-shirts bleus siglés « dimanche tout devient possible avec Sarkozy », a expliqué lors du point de presse quotidien sa porte-parole Rachida Dati.

Elle a mentionné l’organisation d’un concours de pétanque dans le sud, de lâchers de ballons bleus à Paris et d’une course à ski en Savoie.

Le site internet du candidat mentionne aussi le déploiement de banderoles au-dessus du périphérique parisien et une « distribution de croissant et de tracts » devant certaines stations du métro de la capitale, tôt le matin, dans le cadre d’une sous-opération baptisée « La France qui se lève tôt ».

Cette opération est la rivale d’autres manifestations d’un collectif opposé au candidat UMP qui s’est aussi baptisé « la France qui se lève tôt », ironiquement.

« Cette opération, elle est importante car beaucoup de gens n’ont pas encore choisi (…) C’est maintenant qu’il faut susciter l’adhésion, l’enthousiasme », déclare Nicolas Sarkozy sur le « blog » de cette opération qui rappelle les techniques utilisées dans les campagnes électorales américaines.

L’opération pourrait cependant poser un problème de légalité, selon la commission nationale de contrôle de la campagne. Un décret de 2001 prévoit en effet que la campagne présidentielle se termine le vendredi précédant le scrutin à minuit.

Une éventuelle infraction devra, avant d’être sanctionnée, faire l’objet d’un constat, dit-on à la commission. Aucun moyen coercitif ne peut cependant être mis en oeuvre au moment des éventuelles infractions.

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Le Journal du Buzz sur Le Monde.fr

mars 22, 2007

Argumentaires, colleurs d’affiches et coups bas : la bataille souterraine des militants sur Internet
LE MONDE 21.03.07 13h59 • Mis à jour le 21.03.07 15h18

Ils ont troqué le seau et la colle pour la souris. Plutôt jeunes, mobilisables jour et nuit, ce sont les nouveaux militants politiques. Leur champ de bataille : Internet, avec ses médias en ligne (journaux, télévisions, radios), ses forums de discussion, sa légèreté, sa rapidité, son efficacité et surtout sa liberté.

L’infanterie. Au PS, ils sont 120 à avoir été chargés de superviser la campagne sur Internet, et environ 12 000 à s’être portés volontaires pour monter au front. Une cartographie interactive du « Segoland » a été diffusée en interne, mardi 20 mars. Leur mission : faire connaître les argumentaires de leur candidate, contribuer à la diffusion la plus large des articles qui lui sont favorables et de ceux susceptibles d’affaiblir ses adversaires, assurer une veille médiatique. « Nous recevons chaque jour, et même deux fois par jour en ce moment, des argumentaires sur les sujets d’actualité », explique l’un de ces « voltigeurs » de Saint-Etienne, Pierre Fayol-Noireterre.

Lundi 19 mars, la banlieue et les jeunes étaient à l’ordre du jour, mardi, c’était la politique agricole commune. A chaque fois, une liste de sites à privilégier pour la riposte leur est fournie. Ainsi sont-ils allés « coller » sur le site boursorama.com ou celui du Figaro, les explications de Ségolène Royal sur le chiffrage de son programme. L’hebdomadaire Marianne, qui consacre une large place aux avis de ses lecteurs, est un autre terrain privilégié contre l' »effet Bayrou », surtout depuis la prise de position de son directeur Jean-François Kahn en faveur du candidat centriste.

Objet de toutes les craintes au PS et à l’UMP, la séduction exercée par François Bayrou sur les enseignants a amené les animateurs de la campagne sur Internet à cibler les sites spécialisés dans les questions de l’éducation et à rappeler, exemples à l’appui, l’ancrage à droite du président de l’UDF et de ses troupes. Ces nouveaux colleurs doivent faire preuve d’habileté et de savoir-faire. « Evitez les « copier-coller » des argumentaires, essayez de les reformuler et de les adapter avec vos mots », recommande-t-on au PS.

Tout aussi rôdées sont les équipes de François Bayrou. Sur le site réservé aux partisans de ce dernier, on pouvait trouver, lundi 19 mars, la recommandation suivante : « Important d’aller sur lemonde.fr pour inonder de réponses les articles. Facile d’écrire, pas besoin de s’inscrire, important d’agir maintenant, il n’y a qu’un premier tour ! », préconisait un e-militant.
On n’évite pas toujours les dérapages. Ainsi les e-militants de l’UMP avaient-ils reçu comme consigne de diffuser le discours à la jeunesse prononcé par Nicolas Sarkozy, dimanche 18 mars, au Zénith de Paris, « aux jeunes de votre entourage, via vos mailing-lists ou celles de vos enfants ». « Une petite maladresse rédactionnelle », a reconnu un responsable de la campagne de Nicolas Sarkozy sur liberation.fr, qui avait révélé l’affaire !

Les snipers. Embusqués, ils guettent la bourde et tirent. La diffusion rapide des vidéos de Ségolène Royal sur les 35 heures chez les profs, la déclaration de soutien à François Bayrou d’Alain Duhamel et la publication des extraits du pamphlet d’Eric Besson, l’ex-secrétaire national du PS à l’économie et à la fiscalité, contre la candidate socialiste, c’est eux. Ils cliquent plus vite que leur ombre et font exploser les chiffres de consultation des vidéos en ligne sur DailyMotion et YouTube. Ils alimentent aussi les sites satiriques contre les candidats (Sarkostique, Pas les Royal, ou le blog de Marie-Ségolène), truffés de montages vidéo, photos ou détournements de textes et de chansons.

Les états-majors. Ils organisent le « buzz », ce bruit de fond de la campagne électorale sur Internet, destiné à être ensuite repris et amplifié par les grands médias. A l’UMP, un Journal du buzz, avec l’agenda du candidat et les grands thèmes du jour, est envoyé quotidiennement aux militants, accompagné d’une boîte à outils de propagande sur le Web (vidéos, tracts téléchargeables, etc.).

Les anciens combattants. Des batailles, ils en ont livrées plusieurs et ils en sont restés meurtris. Alors ils parlent d’eux et ressassent leurs souvenirs. Ainsi d’Alain Juppé. Sur son blog (al1jup. com), la dernière note date du dimanche 11 mars. Ecrite dans les minutes qui ont suivi l’allocution télévisée de Jacques Chirac, elle est intitulée « Noblesse et vérité ». « La déclaration d’amour de Jacques Chirac aux Français sonnait juste. Amour de toute une vie », écrit-il avec nostalgie.

Lionel Jospin aussi a un blog (lioneljospin.parti-socialiste.fr), tendance austère. Le poing, la rose et trois catégories : « mes interventions », « mes messages », « quelques textes écrits par des camarades », auxquelles il a ajouté : « ma vision du monde ». On y trouve en date du 20 mars la reproduction au mot près –  » cher (e) s ami (e) s, cher (e) s camarades – du discours qu’il a prononcé à Lens, samedi. Pas de quoi encourager l’enthousiasme des internautes : les commentaires sont rares.

Pascale Robert-Diard et Elise Vincent

Vigilance sur Le Monde.fr
La guerre d’influence que livrent en ligne les militants n’a pas échappé aux responsables des principaux sites d’information. Sur le site Le Monde.fr, où le trafic vers les articles liés à l’élection présidentielle a considérablement augmenté, « les modérateurs sont attentifs au phénomène. Ils surveillent particulièrement les messages qui renvoient systématiquement vers un site militant ou qui s’apparentent à des tracts électoraux », explique un responsable. En cas d’abus, ils sont évincés. Un système antispam permet de limiter l’action intempestive des « robots » qui multiplient les clics sur un article pour en accroître artificiellement la visibilité. La charte du site prévoit explicitement l’interdiction du « détournement du service de blogs pour faire de la propagande ou du prosélytisme (…) à des fins politiques ».